Lundi 14 novembre 2011 à 13h42
SOULEIMANIYEH (Irak), 14 nov 2011 (AFP) — Les deux principaux dirigeants kurdes irakiens mènent actuellement une médiation entre le gouvernement turc et les séparatistes du PKK pour mettre fin aux accrochages aux confins de l'Irak, la Turquie et l'Iran, a affirmé lundi un responsable.
"Le président (irakien) Jalal Talabani et le président de la région autonome du kurdistan irakien Massoud Barzani mènent une médiation entre le gouvernement turc et le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) pour faire cesser les combats sur la frontière entre l'Irak, la Turquie et l'Iran", a déclaré Azad Jundiany, porte-parole de l'Union Patriotique du Kurdistan (UPK de Talabani).
"Durant la dernière visite de Massoud Barzani à Ankara, le gouvernement turc a exprimé son désir de mettre fin aux accrochages", a-t-il ajouté.
Lors de sa visite début novembre en Turquie, M. Barzani s'était déclaré opposé à des opérations militaires turques dans le nord de l'Irak contre les rebelles kurdes, affirmant que seul un règlement pacifique pouvait mettre un terme au conflit kurde en Turquie.
Classé parmi les organisations terroristes par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, le PKK a pris les armes en 1984 pour créer un Etat kurde dans le sud-est de la Turquie. Les affrontements entre les forces turques et le PKK se sont intensifiés ces derniers mois, et aucune solution politique n'est en vue.
Par ailleurs, a ajouté M. Judiany, "les efforts de M. Barzani, lors de sa récente visite à Téhéran, ont permis de faire cesser les combats entre l'Iran et le PJAK".
Le 29 octobre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, et Massoud Barzani avait indiqué que la question du PJAK (Parti pour une vie libre au Kurdistan), principal mouvement kurde de lutte armée contre le régime de Téhéran, était "réglée".
En septembre, les Gardiens de la révolution avaient indiqué avoir "nettoyé" les zones frontalières au nord-ouest de l'Iran des groupes rebelles kurdes armés et tué 180 rebelles du PJAK.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.