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Irak: manifestations au Kurdistan contre les coupures de courant, un mort (habitants, source médicale)


Lundi 14 juillet 2025 à 12h07

Erbil (Irak), 14 juil 2025 (AFP) — Un homme a été tué par balle dimanche soir dans la région autonome du Kurdistan irakien lors de manifestations contre les coupures d'électricité, ont indiqué à l'AFP des habitants et une source médicale.

Des habitants de la région de Rawandz, au nord-est de la capitale régionale Erbil, ont rapporté que des manifestants étaient descendus dans la rue et avaient bloqué une route principale menant à un poste-frontière avec l'Iran.

Les forces de sécurité sont intervenues pour dégager la voie, entraînant des affrontements avec les manifestants, selon les mêmes sources.

Une source médicale de l'hôpital Ashti de la région a indiqué que son établissement avait reçu "le corps d'un homme tué par balle", des habitants affirmant qu'il participait aux manifestations.

Les circonstances ayant entraîné ce décès n'étaient pas claires dans l'immédiat, mais un manifestant, proche de la victime, a affirmé à l'AFP que "les forces de sécurité avaient tiré" sur l'homme, âgé de 45 ans et père de dix enfants.

Les autorités régionales ne se sont pas exprimées à propos de ces manifestations.

Le Kurdistan, région autonome du nord de l'Irak, se présente depuis longtemps comme un îlot de calme relatif dans un pays marqué par de longues périodes d'instabilité et de conflits.

Les autorités régionales ont indiqué la semaine dernière que plus de 30% du Kurdistan disposait désormais d'électricité publique 24 heures sur 24. Mais de vastes zones restent soumises à de longues coupures, contraignant les ménages à recourir à des générateurs privés.

Les infrastructures de l'Irak, pays riche en pétrole et gaz, ont été considérablement endommagées par de longues années de conflits. Le réseau électrique national peine à couvrir la demande, la plupart des régions du pays dépendant ainsi de l'énergie importée, principalement d'Iran, et subissant des coupures fréquentes, notamment durant l'été caniculaire.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.