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Irak: mandat d'arrêt contre le vice-président du Kurdistan


Jeudi 19 octobre 2017 à 13h25

Bagdad, 19 oct 2017 (AFP) — Un tribunal de Bagdad a émis jeudi un mandat d'arrêt contre Kosrat Rassoul, le vice-président du Kurdistan irakien et haut dirigeant de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) pour "propos provocateurs envers l'armée irakienne", selon une source judiciaire.

Selon Abdel Sattar al-Bireqdar, porte-parole du Conseil suprême de la magistrature, le tribunal a émis ce mandat d'arrêt à la suite "des propos dans lequel Rassoul affirmait que l'armée irakienne et la police fédérale dans le province Kirkouk étaient des forces d'occupation".

Ces propos sont contenus dans un communiqué publié mercredi dans lequel il critiquait certains membres de son parti pour avoir facilité, selon lui, l'entrée des forces irakiennes à Kirkouk, la ville disputée dans le nord de l'Irak qui était aux mains des combattants kurdes (peshmergas).

"Le tribunal considère ces propos comme une provocation contre les forces armées conformément à l'article 226 du code pénal", a précisé le porte-parole. Il risque au maximum sept ans de prison ou une amende.

Très proche du président kurde Massoud Barzani dont il a soutenu le référendum d'indépendance du 25 septembre, il était arrivé à Kirkouk dimanche avec ses peshmergas avant de se retirer sans combat.

Comme il habite au Kurdistan, il y a peu de chance qu'il soit arrêté mais selon une source judiciaire, les autorités irakiennes vont transmettre le mandat d'arrêt à Interpol.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.