
Mercredi 21 decembre 2011 à 11h12
BAGDAD, 21 déc 2011 (AFP) — Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a appelé mercredi les autorités de la région autonome kurde à remettre à la justice le vice-président sunnite Tarek al-Hachémi, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour des accusations de complot.
"Nous appelons le gouvernement de la région du Kurdistan à prendre ses responsabilités et à remettre Hachémi au système judiciaire", a déclaré M. Maliki lors d'une conférence de presse à Bagdad.
"Nous n'acceptons aucune interférence à la justice irakienne", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a également rejeté les appels de M. Hachémi à la Ligue arabe pour qu'elle envoie des représentants suivre l'enquête et en particulier les interrogatoires: "Il s'agit d'une affaire criminelle, il n'y a nul besoin que la Ligue arabe ou le monde y jouent un rôle".
M. Hachémi, qui se trouve à Erbil, au Kurdistan irakien, a rejeté mardi les accusations pesant contre lui. Un mandat d'arrêt a été issu contre lui lundi, après une interdiction de voyager à l'étranger.
Selon des responsables de sécurité, au moins 13 gardes du corps du vice-président ont été arrêtés ces dernières semaines, et plusieurs ont avoué avoir organisé et commis des attentats, avec des fonds et un soutien du vice-président.
Ces déclarations interviennent le jour où le gouvernement d'unité de M. Maliki marque mercredi sa première année au pouvoir, alors que les Etats-Unis, dont les derniers soldats ont quitté l'Irak dimanche, ont appelé au calme et au dialogue dans cette crise politique opposant chiites et sunnites.
Le bureau de M. Hachémi a rétorqué que seuls trois gardes du corps avaient été arrêtés et que leurs aveux étaient montés de toutes pièces.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.