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Irak: les forces américaines et alliées réduisent leur présence (Pentagone)


Mercredi 1 octobre 2025 à 18h48

Washington, 1 oct 2025 (AFP) — Les forces américaines et alliées ont commencé à réduire leur présence en Irak, a annoncé mercredi le Pentagone, allégeant les effectifs d'une mission lancée il y a plus de dix ans pour lutter contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Après des mois de discussions, Washington et Bagdad s'étaient mis d'accord l'an dernier sur un calendrier de retrait progressif d'Irak des troupes de la coalition internationale, créée en 2014 pour aider les forces locales à reprendre des territoires saisis par l'EI dans ce pays et en Syrie voisine.

La coalition devait avoir quitté les bases sur le territoire de l'Irak fédéral d'ici septembre 2025 et au Kurdistan autonome, dans le nord du pays, d'ici septembre 2026.

"Cette réduction reflète notre succès conjoint dans la lutte contre l'EI et marque un effort en vue de passer à un partenariat de sécurité durable entre les Etats-Unis et l'Irak", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell.

"Le gouvernement américain continuera à se coordonner étroitement avec le gouvernement irakien et les membres de la coalition pour assurer une transition responsable", a-t-il ajouté.

Un haut responsable de la Défense a déclaré aux journalistes que les Etats-Unis étaient "en train de faire la transition" et qu'au final il y aurait "moins de 2.000 soldats (américains) en Irak au total", une "majorité d'entre eux" devant être basés à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien.

"Il n'y a tout simplement pas besoin de soldats américains en Irak fédéral pour mener une mission contre l'EI. L'Irak est tout à fait capable de le faire lui-même", a ajouté ce responsable, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.

Les troupes à Erbil seront "concentrées sur la Syrie", a-t-il ajouté, la coalition internationale devant continuer pendant un an ses opérations dans ce pays, à partir du Kurdistan irakien.

En avril, le Pentagone avait annoncé réduire de moitié la présence militaire américaine en Syrie.

Le haut responsable a remarqué que le nombre de soldats américains présents en Syrie avait "diminué" et n'était plus de 2.000, mais s'élevait encore à "plus de 900", sans se montrer plus précis.

La prise de contrôle de pans entiers de l'Irak et de la Syrie par l'EI à partir de 2014 avait déclenché l'intervention de cette coalition.

La défaite de l'EI a été proclamée en 2017 en Irak et en 2019 en Syrie, mais la coalition est restée dans ces deux pays pour lutter contre des cellules jihadistes qui continuent d'y mener des attaques.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.