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Irak: Les dirigeants réunis à Erbil pour se partager le pouvoir


Lundi 8 novembre 2010 à 11h52

ERBIL (Irak), 8 nov 2010 (AFP) — Les dirigeants politiques irakiens ont entamé lundi à Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan, une réunion de trois jours pour se partager le pouvoir et déterminer notamment la place à accorder aux sunnites, afin de sortir de huit mois d'impasse politique.

Mais à l'ouverture, les deux rivaux, le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki et son prédécesseur Iyad Allawi ont campé sur leur position.

L'objectif de la réunion est d'"obtenir la présence au gouvernement d'Iraqiya", la formation d'Iyad Allawi, a affirmé à l'AFP le député de cette liste Hassan Allawi. "Son objectif est de convaincre Iraqiya d'accepter la présidence du Parlement", a-t-il précisé.

Cette formation, qui est arrivée en tête lors du scrutin du 7 mars, est soutenue par les sunnites qui ont perdu le pouvoir lors de l'invasion conduite par les Etats-Unis en 2003, après avoir dominé ce pays depuis sa création au début des années 1920.

"Il faut former rapidement un gouvernement qui reflète les résultats des élections, et nous devons être égaux en droits, en devoirs et dans (le partage) du pouvoir, sans que quiconque n'ait la haute main sur les autres", a affirmé l'ancien Premier ministre Iyad Allawi.

Ce dernier, dont la liste a obtenu 91 siège contre 89 à celle de Nouri al-Maliki, reproche à ce dernier d'avoir accaparé le pouvoir et de l'exercer de façon personnelle. Il exige donc une révision de la Constitution pour réduire les pouvoirs du Premier ministre.

Pas question, a rétorqué M. Maliki. "Le partenariat doit être conclu avec de vrais partenaires attachés à la Constitution. La nouvelle page est conditionnée à l'attachement à la Constitution, c'est une condition indispensable au partenariat", a déclaré le Premier ministre sortant.

Un accord a été conclu samedi entre l'Alliance Nationale, regroupant les principaux partis chiites, et la coalition kurde, au terme duquel le kurde Jalal Talabani reste chef de l'Etat, le chiite Nouri al-Maliki Premier ministre, et Iraqiya doit choisir son candidat au poste de président du Parlement.

Le bloc Iraqiya n'a pas entériné cet accord, indiquant ne pas avoir encore décidé s'il souhaitait le poste de chef de l'Etat ou celui de président du Parlement.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.