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Irak: les déplacés des bombardements iraniens exposés à des maladies


Lundi 3 octobre 2011 à 20h47

BAGDAD, 3 oct 2011 (AFP) — Les bombardements iraniens de bases de rebelles kurdes dans le nord de l'Irak ont provoqué le déplacement de plusieurs centaines de familles, a indiqué lundi l'Organisation internationale pour les migrations s'inquiétant du risque de propagation de maladies dans leurs camps.

L'OIM dit avoir connaissance du déplacement de 884 familles, le long de la frontière iranienne, dans la province d'Erbil, dans le Kurdistan irakien (nord), et affirmé que les familles avaient été installées dans des camps provisoires.

"Les familles vivent sans électricité dans les camps et souffrent du manque de nourriture", a-t-il dit dans un communiqué. "Il y a aussi la crainte de propagation de maladies à cause de l'utilisation par les familles de ruisseaux proches, hautement pollués, comme leur source d'eau."

"Des cas d'enfants souffrant de diarrhées aiguës dans les camps ont été rapportés", a-t-il ajouté, estimant "urgent de prodiguer aux familles des examens de santé, de fournir des médicaments et des kits de purification de l'eau".

L'OIM relève que plusieurs familles déplacées qui dépendaient de l'agriculture pour leur survie, "ont été particulièrement touchées par la destruction de leur terre et de leur bétail par les bombardements".

L'Iran a lancé en juillet une vaste opération contre le PJAK, principal mouvement kurde de lutte armée contre le régime de Téhéran, dans les zones frontalières du Kurdistan irakien, où le groupe rebelle menait depuis des années des actions armées et des attentats.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.