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Irak: les appels à des élections anticipées se multiplient


Mercredi 28 decembre 2011 à 18h38

BAGDAD, 28 déc 2011 (AFP) — Le bloc parlementaire Iraqiya et le président de la région autonome du Kurdistan se sont joints mercredi aux appels lancés par le chef radical chiite Moqtada Sadr à des élections anticipées pour sortir de la crise politique en Irak.

Moins de deux semaines après le départ des dernières troupes américaines, les institutions politiques irakiennes sont paralysées par une crise menaçant de dégénérer en guerre civile.

Le vice-président Tarek al-Hachémi fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour complot, une mesure qui a aggravé la crise entre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki et le groupe parlementaire Iraqiya, soutenu par les sunnites (minoritaires) et dont M. Hachémi fait partie.

Tareq al-Hachémi est actuellement réfugié dans la région autonome du Kurdistan.

Iraqiya, dirigé par l'ancien Premier ministre Iyad Allaoui, a décidé de boycotter la coalition gouvernementale issue des élections de mars 2010 et à laquelle il participait.

M. Maliki a également réclamé le limogeage de son adjoint sunnite, Saleh Moutlak, qui l'a traité de "dictateur pire que Saddam Hussein", l'ancien dictateur renversé par les troupes américaines en 2003, et menacé de remplacer les neuf ministres d'Iraqiya.

"Iraqiya pense que tous les choix sont encore possibles et parmi eux figure la possibilité d'organiser de nouvelles élections", a déclaré ce bloc politique dans un communiqué. Selon Iraqiya, une autre option serait de remplacer Nouri al-Maliki à la tête du gouvernement.

Le président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, a de son côté déclaré à la chaîne de télévision al-Jazira qu'il avait "appelé à une réunion urgente des responsables politiques" mais que "si cette réunion échoue, nous devrons organiser des élections anticipées".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.