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Irak: le territoire autonome du Kurdistan


Lundi 22 octobre 2007 à 15h39

BAGDAD, 22 oct 2007 (AFP) — Le Kurdistan irakien, situé dans le nord du pays, est une région autonome depuis 1991, date à laquelle il a été placé sous protection américaine après la guerre du Golfe.

SITUATION GEOGRAPHIQUE: Le Kurdistan irakien regroupe les trois gouvernorats de Dohouk, Erbil et Souleimaniyeh sur une surface d'environ 75.000 km2. Bordé au nord par la Turquie, à l'est par l'Iran.

POPULATION: Entre 4 et 5 millions.

CAPITALE: Erbil.

RELIGION: Musulmans, en grande majorité sunnites.

HISTOIRE/POLITIQUE: En 1991, après la défaite irakienne lors de la guerre du Golfe, les Kurdes d'Irak se soulèvent, provoquant la répression de Bagdad et l'exode de centaines de milliers de personnes vers l'Iran et la Turquie. La coalition anti-irakienne instaure une zone de protection de la région.

A l'issue d'élections législatives en 1992 sont mis en place un Parlement où siègent à égalité les deux partis rivaux, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani, et un gouvernement, non reconnus internationalement. Le PDK contrôle le nord, l'UPK, le sud.

En 1994, la lutte armée reprend entre PDK et UPK, paralysant les institutions (environ 3.000 morts).

Les forces armées iraniennes, irakiennes et surtout turques ont mené à maintes reprises des incursions dans le nord irakien, s'appuyant sur l'une ou l'autre faction kurde. En 1996, Bagdad lance une offensive au Kurdistan pour aider le PDK à reconquérir Erbil.

En 1998, Talabani et Barzani signent un "accord de paix" à Washington, puis en 2002 un accord permettant de réactiver le Parlement unifié.

En 2003, les Kurdes s'allient aux troupes américaines dans leur guerre pour renverser Saddam Hussein, ce qui leur permet d'entrer dans Kirkouk, riche ville pétrolière victime d'une politique d'arabisation forcée sous le régime de Saddam Hussein.

Les Kurdes revendiquent cette ville --où ils sont redevenus majoritaires-- notamment dans leur projet de Constitution et exigent la tenue d'un référendum.

En juin 2005, Massoud Barzani est élu président de la région par le Parlement kurde, installé quelques mois auparavant. Jalal Talabani avait été désigné en avril président de l'Irak.

En janvier 2006, Talabani et Barzani ont signé un accord pour mettre en place une seule administration. Le gouvernement a été formé en mai de la même année.

Epargné par les violences de l'après-guerre, le Kurdistan est devenu une terre d'accueil pour les Irakiens.

ECONOMIE: Les Kurdes d'Irak tirent parti du commerce transfrontalier avec la Turquie d'une part et l'Iran d'autre part.

Les réserves en pétrole prouvées du Kurdistan ne représentent que 2,9% des 115 milliards de barils en terre irakienne, les troisièmes réserves mondiales, mais les experts s'attendent à de nouvelles découvertes. Par ailleurs, le Kurdistan attire les investisseurs étrangers.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.