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Irak: le référendum sur la constitution kurde reporté sine die (Parlement)


Lundi 13 juillet 2009 à 10h21

ERBIL (Irak), 13 juil 2009 (AFP) — Le référendum sur la constitution kurde, texte qui a provoqué la colère des communautés arabe et turcomane d'Irak en prévoyant d'inclure des régions mixtes du nord au Kurdistan, a été reporté à une date indéterminée, a affirmé lundi à l'AFP le président du Parlement kurde.

"Le Parlement a décidé de reporter la tenue du référendum sur la constitution régionale à une date qui n'a pas encore été déterminée", a affirmé à l'AFP son président Adnane al-Mufti.

Selon lui, la nouvelle date devra être fixée par le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, en accord avec le Parlement.

Mahmoud Othman, un député kurde du parlement irakien, a indiqué que le référendum serait reporté "de plusieurs mois".

"Je pense qu'il sera reporté de deux ou trois mois car les gens ne peuvent pas se rendre aux urnes en juillet puis encore en août" pour le référendum, a-t-il indiqué à l'AFP.

Le 6 juillet, la commission électorale irakienne a affirmé qu'elle ne pouvait organiser le référendum sur la constitution kurde le jour même des élections provinciales, législatives et présidentielle prévues le 25 juillet au Kurdistan, arguant que la "crédibilité" du processus serait remise en cause.

Elle a proposé un report du référendum en août, ce que le Parlement kurde a rejeté.

Le Parlement kurde a adopté le 24 juin la future constitution du Kurdistan (nord) qui prévoit de rattacher à cette région la province de Kirkouk ainsi que des localités situées dans les gouvernorats de Ninive et de Diyala, provoquant la colère des communautés arabes et turcomanes du pays.

Ces derniers ont accusé les Kurdes de vouloir mettre en oeuvre un "projet sécessionniste".

A Kirkouk, où la tension est grande entre les communautés, les Turcomans ont même demandé au gouvernement central de pouvoir s'armer pour se défendre.

La province autonome du Kurdistan entretient des relations difficiles avec l'Etat fédéral en raison de la répartition des richesses pétrolières en abondance sous le sol de Kirkouk.

La capitale du Kurdistan est Erbil et la région a son propre drapeau et sa fête nationale qui est le Norouz. Les langues officielles sont l'arabe et le kurde.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.