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Irak: Le procès Anfal reprend avec "Ali le chimique" au premier plan


Jeudi 11 janvier 2007 à 12h15

BAGDAD, 11 jan 2007 (AFP) — Le procès des campagnes militaires anti-kurdes sous le régime baassiste, qui auraient fait 180.000 morts, a repris jeudi à Bagdad, "Ali le chimique", cousin de Saddam Hussein, passant au premier plan après l'exécution de l'ancien président irakien fin décembre.

Hassan al-Majid, dit "Ali le chimique", et cinq autres anciens hauts responsables irakiens accusés, étaient présents jeudi pour la deuxième audience du procès depuis la pendaison de Saddam Hussein le 30 décembre.

Tous risquent la peine de mort si leur responsabilité est prouvée dans les opérations militaires Anfal menées en 1987 et 1988 et au cours desquelles 180.000 personnes auraient été tuées, dans des exécutions de masse ou des bombardements chimiques, selon l'accusation.

Seuls Saddam Hussein et "Ali le chimique" étaient accusés de génocide.

Les accusés avaient jusque là refusé d'occuper le siège de Saddam Hussein au tribunal, mais jeudi son cousin "Ali le chimique" a pris sa place au premier rang dans le box des prévenus.

Des enregistrements vidéo démontrant la culpabilité des accusés devaient être diffusés au cours de l'audience, selon le parquet.

Lundi, le juge Mohammed al-Oreibi al-Khalifa avait officiellement annoncé l'abandon des poursuites contre Saddam Hussein, exécuté après avoir été condamné pour son rôle dans la mort de 148 villageois chiites dans les années 1980.

Pour leur défense, les accusés expliquent que les campagnes Anfal au Kurdistan (nord) constituaient un exemple classique de lutte anti-guérilla, dans le cadre de la guerre Iran-Irak (1980-1988).

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Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.