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Irak: le nouveau gouvernement obtient la confiance du Parlement


Jeudi 27 octobre 2022 à 20h13

Bagdad, 27 oct 2022 (AFP) — Le nouveau gouvernement du Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani a obtenu jeudi la confiance des députés lors d'un vote au Parlement, a indiqué le bureau de M. Soudani au sujet de cette dernière étape avant l'entrée en fonction de son équipe.

"Le gouvernement du Premier ministre, M. Mohamed Chia al-Soudani, a obtenu la confiance de l'Assemblée nationale", ont indiqué ses services dans un communiqué, peu après le vote à main levée dans la salle plénière, où la presse n'avait pas été conviée.

Les députés ont accordé leur confiance au programme qu'a lu M. Soudani, ainsi qu'aux 21 ministres de son gouvernement, mais son bureau n'a pas donné de précision sur le vote des 253 députés présents (sur les 329 que compte le Parlement).

"Notre équipe ministérielle va endosser sa responsabilité en ce moment critique où le monde est témoin d'énormes changements et conflits", a déclaré le chef du gouvernement lors de son discours préliminaire.

Mohamed Chia al-Soudani, un chiite de 52 ans, succède à Moustafa al-Kazimi, en poste depuis mai 2020. Il a été chargé par le nouveau président, le Kurde Abdel Latif Rachid, de former un gouvernement le 13 octobre, soit un an après les législatives anticipées d'octobre 2021.

M. Soudani est porté par les factions pro-Iran du Cadre de coordination qui dominent l'Assemblée.

Dans un Irak multiethnique et multiconfessionnel, les ministères sont répartis entre les partis issus des différentes communautés chiite, sunnite et kurde.

Sur les 21 ministères pourvus, 12 reviennent à des chiites soutenus par le Cadre de coordination, six à des responsables sunnites, deux à des Kurdes et un dernier à une chrétienne. Trois ministères seront occupés par des femmes.

L'entrée en fonction du gouvernement de M. Soudani intervient plus d'un an après les dernières législatives d'octobre 2021 et une paralysie politique émaillée de violences meurtrières.

Depuis ce scrutin, les caciques du chiisme politique n'arrivaient pas à s'entendre sur un nouveau président, ni à désigner un Premier ministre. Leur rivalité s'est même parfois muée en affrontements armés.

Le grand adversaire du Cadre de coordination, l'imprévisible et influent leader religieux chiite Moqtada Sadr, avait annoncé il y a deux semaines qu'il ne prendrait pas part au nouveau gouvernement.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.