
Mardi 15 juin 2010 à 16h05
PARIS, 15 juin 2010 (AFP) — Le Kurdistan irakien est "prêt" à exporter du pétrole en vertu d'accords conclus avec des compagnies pétrolières et peut le faire dès qu'un gouvernement fédéral sera formé, a déclaré mardi à Paris le président de cette région autonome, Massoud Barzani.
"Il n'y a pas d'échéance précise mais cette exportation est possible dès qu'un gouvernement sera formé" à Bagdad, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse commune avec le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.
"La Constitution nous donne le droit de chercher du pétrole mais les revenus seront pour toute la population irakienne. Il y a quelques jours, le gouvernement irakien a donné son aval à tous les accords signés entre le gouvernement du Kurdistan et les compagnies pétrolières", a-t-il dit.
"Nous sommes prêts, tout est prêt pour nous", a insisté le président Barzani, en soulignant que le Kurdistan ne posait "aucun veto sur quelque partie que ce soit" dans les discussions sur un nouveau gouvernement fédéral.
"Nous sommes en train de mener les pourparlers, il n'y aura aucune tentative de marginalisation ou d'affaiblissement de n'importe laquelle des composantes sur la scène présentes actuellement à Bagdad", a-t-il assuré.
Les mise en oeuvre de contrats passés entre les compagnies pétrolières et la région du Kurdistan irakien s'est régulièrement heurtée à des désaccords avec le gouvernement central irakien. Mais les deux parties ont trouvé un accord le 6 mai dernier, qui doit permettre la reprise des exportations et de la production, interrompue depuis octobre 2009.
Si le deuxième Parlement irakien depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003 s'est réuni brièvement lundi, trois mois après les élections législatives, les partis arrivés en tête du scrutin n'ont toujours pas réussi à s'entendre sur la formation du prochain gouvernement. Ce dernier ne devrait pas voir le jour avant plusieurs semaines, selon des responsables irakiens et diplomates.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.