Mercredi 28 octobre 2009 à 12h05
ERBIL (Irak), 28 oct 2009 (AFP) — Le nouveau gouvernement kurde irakien a obtenu mercredi à Erbil la confiance du Parlement régional, mais les députés de l'opposition ont quitté la séance en signe de protestation car ils n'avaient pas obtenu un vote séparé sur chaque ministre, selon un journaliste de l'AFP.
Le nouvel exécutif, dirigé par l'ancien vice-Premier ministre irakien Barham Saleh, compte 21 ministres contre 42 (dont 13 sans portefeuille) dans le précédent gouvernement de Nachervan Barzani, a-t-on indiqué de source parlementaire.
Dans ce nouveau gouvernement, seulement quatre ministres conservent leur portefeuille, ceux des Ressources naturelles, de l'Intérieur, des Finances et celui chargé des Peshmergas (combattants).
Il compte six membres du Parti démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani, président de la région autonome du Kurdistan) et et six autres du l'Union patriotique du Kurdistan (UPK, de Jalal Talabani, président d'Irak). Les autres sont des indépendants ou appartiennent à des minorités religieuses.
Les députés contestataires du Goran ("Changement" en kurde) de Noucherwan Moustapha, devenu première force d'opposition avec 25 sièges, ont quitté la salle, suivis des dix parlementaires islamistes sur les 13 que comptent l'autre liste d'opposition "Services et réformes". Le Parlement compte 111 sièges.
"Nous avons décidé de nous retirer car le président du Parlement nous a refusé la possibilité d'interroger Barham Saleh alors que nous avons beaucoup de réserves sur la manière dont il a dirigé le gouvernement (kurde) de 2001 et 2004", a déclaré le député de Goran Abdallah Mollah Nouri.
"La présidence ne nous a donnés aucune chance de demander des informations sur le programme gouvernemental et la qualité des ministres", a dit pour sa le député islamiste Samir Salim.
Après le vote, les députés ont prêté serment en présence du président de la région du Kurdistan Massoud Barzani.
Les grands partis traditionnels du Kurdistan irakien, l'UPK et le PDK, avaient obtenu le 25 juillet la majorité absolue au Parlement régional.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.