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Irak: le blocus aérien du Kurdistan prolongé de trois mois


Lundi 26 février 2018 à 12h53

Erbil (Irak), 26 fév 2018 (AFP) — Le gouvernement fédéral irakien a prolongé de trois mois l'interdiction des liaisons aériennes entre la région autonome du Kurdistan et l'étranger, a indiqué lundi à l'AFP un haut responsable de l'aéroport international d'Erbil.

Ce blocus qui vise les aéroports d'Erbil et de Souleimaniyeh a été décidé fin septembre, quelques jours après un référendum d'indépendance organisé par Erbil, la capitale de la région autonome, contre l'avis de Bagdad, qui a déclaré ce scrutin illégal.

L'interdiction des vols était prévue jusqu'au 28 février, soit mercredi.

"Nous avons été informés par l'Autorité de l'aviation civile de Bagdad de la prolongation de l'interdiction des vols internationaux vers et à partir des aéroports d'Erbil et de Souleimaniyeh jusqu'à la fin mai", a affirmé ce responsable.

"Seuls les vols intérieurs sont autorisés", a-t-il ajouté

Le porte-parole du bureau du Premier ministre irakien a confirmé à l'AFP cette prolongation. "Aucune date n'avait été fixée pour la levée de l'interdiction".

Selon lui, celle-ci aura lieu après le transfert, par les autorités kurdes, de l'administration aéroportuaire au gouvernement fédéral.

"Il y a eu de grands progrès lors des négociations (...) concernant la question des passeports, des visas, des permis de séjour ainsi que les questions des douanes et des taxes douanières", a souligné le porte-parole Saad al-Hadithi.

"En revanche, le contrôle de la sécurité des aéroports n'est pas réglé, mais il y a une volonté d'arriver à une solution", a-t-il ajouté.

L'autorité dans ces domaines était du domaine exclusif du gouvernement autonome du Kurdistan. Après la tenue du référendum d'indépendance du 25 septembre, Bagdad a exigé que l'autorité lui soit transférée.

Depuis le début du blocus, tous les vols du Kurdistan vers l'étranger transitent par Bagdad et les étrangers qui, avant, ne devaient pas solliciter de visa des autorités fédérales pour se rendre au Kurdistan doivent désormais le faire.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.