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Irak: L'ambassadrice américaine à l'ONU au Kurdistan pour discuter des élections


Samedi 24 octobre 2009 à 16h28

ERBIL (Irak), 24 oct 2009 (AFP) — L'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, s'est rendue samedi au Kurdistan irakien pour s'entretenir avec le président de la région autonome Massoud Barzani notamment des élections, a-t-on indiqué de source officielle.

"Aussitôt après son arrivée à Erbil, elle s'est entretenue avec M. Barzani des questions politiques, des prochaines élections (législatives) et des relations entre le gouvernement régional du Kurdistan et les Etats-unis", a indiqué à la presse un responsable des média au gouvernement kurde.

Le Parlement irakien a échoué mercredi à trouver un accord sur une nouvelle loi électorale, rendant problématique la tenue d'élections générales à la mi-janvier, étape cruciale au moment où les forces américaines s'apprêtent à se retirer du pays.

A Washington, la sous-secrétaire à la Défense Michèle Flournoy a ainsi fait valoir devant le Congrès que les incertitudes électorales pourraient avoir des "conséquences" sur le retrait américain.

La question la plus ardue demeure la région disputée de Kirkouk. Les Kurdes affirment être majoritaires dans cette province de 900.000 habitants, qu'ils veulent annexer à leur région autonome, alors que les Arabes et Turcomans accusent ces derniers de s'y installer en masse pour modifier l'équilibre démographique.

Jeudi soir, les dirigeant kurdes avaient rejeté tout régime spécial pour cette région. "Nous refusons l'adoption d'une loi électorale spéciale pour Kirkouk nous n'acceptons pas une distribution des sièges selon un quota décidé à l'avance", avait affirmé M. Barzani.

"Les élections à Kirkouk doivent avoir lieu en même temps que le reste du pays et nous refusons la création dans ce gouvernorat de circonscriptions électorales sur une base ethnique", avait-il ajouté.

Samedi matin, Mme Rice avait rencontré à Bagdad le chef la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari et avait visité le siège du ministère qui a été ravagé par un attentat au camion piégé le 19 août.

L'Irak a exigé une commission d'enquête internationale pour déterminer les cerveaux de cet attentat qui se trouvent, selon lui, en Syrie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.