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Irak/Kurdes: le Parlement de Bagdad exige l'envoi de l'armée dans les zones disputées


Lundi 25 septembre 2017 à 15h19

Bagdad, 25 sept 2017 (AFP) — Le Parlement irakien a exigé l'envoi de l'armée dans les zones disputées dont les forces kurdes ont pris le contrôle depuis l'invasion américaine de 2003 et la chute de Saddam Hussein, en réaction à la tenue lundi du référendum d'indépendance au Kurdistan.

"Le Parlement exige du commandant en chef de l'armée (le Premier ministre Haïder al-Abadi) de déployer des forces dans toutes les zones contrôlées par la région autonome du Kurdistan (irakien) depuis 2003", selon la résolution votée par le Parlement.

Constitutionnellement, le gouvernement est contraint de se conformer à ce vote.

Interrogé par l'AFP sur les risques d'affrontements avec les forces kurdes, Saad al Hadithi, porte-parole du bureau du Premier ministre, a répondu: "s'il y a des affrontements dans ces zones, la tâche des forces fédérales sera d'appliquer la loi" et "d'assurer la stabilité et la paix".

"Notre prochain objectif est Kirkouk et les zones disputées occupées par des gangs armés, des hors-la-loi qui ne répondent pas au commandement de l'armée", a de son côté affirmé Karim al-Nouri, un des chefs de la brigade Badr, qui fait partie de Hachd al-Chaabi, une force paramilitaire.

Les zones disputées sont situées en dehors des trois provinces du nord de l'Irak qui constituent initialement la région autonome du Kurdistan.

Ces régions disputées sont la riche province pétrolière de Kirkouk et des secteurs de celle de Ninive --dans le nord du pays--, de Dyala et de Salaheddine (au nord de Bagdad).

La plupart ont été conquises par les peshmergas, les combattants kurdes, en 2014 à la faveur du chaos qui a régné dans le pays après l'offensive des jihadistes du groupe État Islamique (EI).

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.