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Irak: heurts entre forces iraniennes et irakiennes au Kurdistan (armée)


Jeudi 13 mai 2010 à 20h42

SOULEIMANIYEH (Irak), 13 mai 2010 (AFP) — Les forces irakiennes et iraniennes ont échangé des tirs jeudi soir pendant une heure et demi à la frontière entre les deux pays au Kurdistan irakien, et un officier irakien a été capturé, a déclaré le général irakien Ahmed Gharib Diskara.

"Les forces iraniennes pensaient que les gardes-frontières irakiens appartenaient au PJAK (une groupe rebelle kurde iranien) et ont commencé à ouvrir le feu", a déclaré le général aux journalistes.

"Les gardes-frontières irakiens ont riposté", a affirmé le général, soulignant que les heurts avaient duré une heure et demi dans une zone montagneuse appelée Chamiran.

Un officier irakien a été capturé, a-t-il ajouté. "Des négociations ont lieu actuellement pour libérer l'officier", a ajouté le général.

Les gardes-frontières au Kurdistan sont d'anciens pechmergas (combattants kurdes) qui ont été intégrés par le ministère irakien de l'Intérieur.

Le dernier incident entre les deux pays remonte au 18 décembre quand les forces iraniennes avaient pénétré chez leur voisin irakien en raison d'une dispute sur l'appartenance du champs pétrolier de Fakka, dans le sud de l'Irak.

En mai 2009, des hélicoptères iraniens avaient bombardé pour la première fois trois villages kurdes du nord de l'Irak, visant des indépendantistes kurdes iraniens du PJAK.

Le PJAK, le "parti pour une vie libre au Kurdistan", est un mouvement séparatiste kurde iranien qui opère à partir de bases établies dans les montagnes du Kurdistan irakien.

Le PJAK est lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui lutte depuis 1984 contre le gouvernement turc dans le sud-est anatolien.

L'Iran accuse les Etats-Unis de soutenir le PJAK, ainsi que d'autres organisations ethniques aux frontières de l'Iran, ce que Washington et les Kurdes irakiens ont toujours démenti.

L'Irak, l'Iran, la Syrie et la Turquie ont tous d'importantes minorités kurdes.

Les relations entre Bagdad et Téhéran se sont nettement améliorées depuis la chute de Saddam Hussein, en 2003. Sous son règne, l'Irak et l'Iran se sont livrés une guerre qui a fait environ un million de morts dans les années 1980. str-mel/sk/ev

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.