Lundi 21 mars 2011 à 13h20
ERBIL (Irak), 21 mars 2011 (AFP) — Face à un mouvement de contestation, le président de la région autonome du Kurdistan irakien Massoud Barzani s'est prononcé lundi pour une série de mesures contre le népotisme et la corruption.
Dans un communiqué, il a appelé à la tenue d'élections provinciales et la mise en place d'une commission pour l'intégrité pour s'attaquer à la corruption et au népotisme dans différents secteurs, notamment les contrats pétroliers.
"J'appelle le Parlement à fixer une date pour la tenue des élections provinciales au Kurdistan", a-t-il dit.
Il faisait allusion aux scrutins provinciaux qui se sont tenus en janvier 2009 en Irak, à l'exception des trois gouvernorats du Kurdistan et celui de Kirkouk. Dans la région autonome, les dernières élections provinciales ont eu lieu en 2005.
Le dirigeant kurde a également souhaité que les partis politiques et les médias déclarent leurs sources de financement, en insistant sur le fait que seul le gouvernement du Kurdistan avait le droit d'entretenir des relations avec d'autres pays.
Massoud Barzani a également appelé les grandes compagnies privées à vendre au public une partie de leur capital, laissant entendre qu'actuellement celui-ci était aux mains d'un groupe restreint d'actionnaires bien en cour auprès des autorités kurdes.
Il a ajouté que les "contrats de pétrole et de gaz" au Kurdistan devraient être signés dans une plus grande transparence.
Dans le sillage de la Tunisie et de l'Egypte, des manifestations ont lieu depuis février pour protester contre l'omniprésence des deux formations traditionnelles, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de M. Barzani, et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) du chef de l'Etat irakien Jalal Talabani.
Trois manifestants ont été tués et une centaine d'autres ont été blessés à Souleimaniyeh, la deuxième ville de la région.
En outre, l'opposition a affirmé avoir collecté 50.000 signatures appelant au départ de Massoud Barzani.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.