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Irak/élections: Joe Biden presse Massoud Barzani d'aboutir à un accord


Lundi 2 novembre 2009 à 11h02

ERBIL (Irak), 2 nov 2009 (AFP) — Le vice-Président américain Joe Biden a insisté auprès du président du Kurdistan irakien Massoud Barzani sur la nécessité d'adopter la loi électorale pour que les élections se tiennent bien le 16 janvier, ont indiqué lundi les autorités kurdes.

Les deux hommes se sont entretenus dimanche au téléphone alors que la tenue des élections générales à la date prévue semble de plus en plus compromise en raison du conflit opposant les Kurdes aux Arabes et Turcomans sur la répartition des sièges dans la riche région pétrolière de Kirkouk.

"MM. Barzani et Biden ont mis l'accent sur la question des prochaines élections et les obstacles entravant le vote de la nouvelle loi électorale", a indiqué un communiqué du gouvernement autonome de la région du Kurdistan dans le nord de l'Irak.

"Les deux parties ont souligné la nécessité de trouver une solution satisfaisante à ce problème", ajoute le texte.

Dimanche, la commission électorale avait demandé au Parlement de fixer immédiatement le mode de scrutin afin de permettre la tenue des élections générales comme prévu le 16 janvier.

"Il y a un calendrier à respecter et nous entrons dans une période critique. Si le Parlement ne peut pas approuver la totalité de la loi électorale, il doit au moins se prononcer aujourd'hui (dimanche) ou demain (lundi) sur les modalités du scrutin", a affirmé à l'AFP Qassem al-Abboudi un haut responsable de la commission électorale.

Selon lui, les députés doivent se prononcer sur le nombre de sièges à pourvoir, les quotas pour les femmes et les minorités, le nombre de circonscriptions et décider d'organiser un scrutin avec des listes ouvertes ou fermées.

Le Parlement doit décider s'il veut faire passer son nombre de sièges de 275 à 311 pour s'ajuster à la Constitution qui prévoit un député pour 100.000 habitants. Il doit aussi trancher la question de savoir si les listes seront bloquées ou si les électeurs pourront les panacher avec des candidats indépendants, comme le demande le guide spirituel de la communauté chiite, le grand ayatollah Ali al-Sistani.

"Le temps presse et sans ces informations les élections sont en danger. La question de Kirkouk peut être tranchée par les députés ultérieurement", a-t-il ajouté.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.