Dimanche 17 juillet 2011 à 17h42
ERBIL (Irak), 17 juil 2011 (AFP) — Au moins deux insurgés kurdes d'Iran basés en Irak et un gardien de la révolution iranien ont été tués dans de violents accrochages à la frontière entre les deux pays, ont affirmé dimanche les protagonistes.
"Depuis minuit (samedi 21H00 GMT), une bataille est en cours entre le PJAK et l'armée iranienne. Nous avons deux tués et quatre blessés dans nos rangs et il y a des dizaines de morts et de blessés chez nos adversaires", a déclaré à l'AFP à Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, Shirzad Kamankar.
Côté iranien, l'agence officielle Irna citant une "source informée" dans le village frontalier de Sardasht a indiqué que cinq membres du PJAK avaient été tués samedi dans des heurts avec les gardiens de la révolution, la garde prétorienne du régime en Iran.
"Cinq membres du groupe terroriste PJAK ont été tués samedi soir dans des heurts avec les gardiens de la révolution iraniens. Leurs corps sont transférés à Sardasht", a précisé la source.
"Un autre membre du PJAK a été blessé et il est actuellement détenu par la Sepah (gardiens de la révolution)", a-t-elle ajouté.
"La Sepah a pris le contrôle de la région frontalière de Sardasht et les forces du PJAK ont abandonné leurs munitions et se sont enfuis", a poursuivi la source, précisant qu'un gardien de la révolution avait été tué dans les affrontements.
Selon M. Kamankar, "l'armée iranienne continue ses bombardements et a donné trois jours aux villageois de la région de Penjween (50 km à l'est de Souleimaniyeh), où ont lieu les combats, pour quitter leurs maisons".
Pour sa part, le secrétaire général du ministère irakien des Pechmergas (combattants kurdes), Jabbar Yawar, a confirmé qu'il y avait des bombardements, mais a qualifié de "rumeurs" les informations sur un ultimatum donné par l'armée iranienne aux villageois.
Les forces iraniennes bombardent régulièrement des zones frontalières kurdes irakiennes qui abritent des indépendantistes du PJAK, un mouvement séparatiste kurde iranien opérant à partir de bases établies dans les montagnes du Kurdistan irakien.
Le 11 juillet, l'Iran avait affirmé qu'il se réservait "le droit" d'attaquer les bases du mouvement séparatiste kurde iranien PJAK au Kurdistan irakien.
"Nous n'autorisons pas les terroristes à s'installer en territoire irakien avec le soutien des Etats-Unis et du régime sioniste (Israël, ndlr) pour agresser l'Iran. Nous agirons contre ces terroristes", avait expliqué un haut responsable militaire à l'agence Irna.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.