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Irak: deux militaires tués dans l'explosion d'une bombe (sources locales)


Mercredi 4 septembre 2024 à 19h46

Kirkouk (Irak), 4 sept 2024 (AFP) — Deux militaires ont été tués et quatre soldats blessés mercredi en Irak dans l'explosion d'une bombe, ont indiqué à l'AFP deux responsables de l'armée et de la santé dans la province septentrionale de Kirkouk, sporadiquement touchée par des attaques jihadistes.

L'Irak a proclamé sa "victoire" contre le groupe Etat islamique (EI) fin 2017, mais des cellules jihadistes restent actives dans le pays et continuent d'attaquer sporadiquement l'armée et la police, particulièrement dans les zones rurales et reculées.

L'attaque de mercredi n'a pas été revendiquée dans l'immédiat. Elle a eu lieu dans un secteur reculé du nord de l'Irak, près du district de Dibz, entre la ville de Kirkouk et Erbil, capitale du Kurdistan autonome.

"Deux officiers, dont un colonel, ont été tués et quatre soldats blessés", a indiqué à l'AFP un responsable de l'armée irakienne dans la province de Kirkouk, s'exprimant sous couvert de l'anonymat. "Une bombe a ciblé leur véhicule", a-t-il précisé.

Une source médicale a aussi fait état de deux officiers tués et quatre soldats blessés.

Cette attaque intervient moins d'une semaine après une opération de grande envergure conjointement menée par les forces irakiennes et l'armée américaine dans le désert de l'ouest du pays contre des jihadistes.

Environ 15 combattants de l'EI y ont été tués et sept soldats américains ont été blessés, selon le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Après sa montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie, l'EI a vu son "califat" autoproclamé s'écrouler sous le coup d'offensives successives dans ces deux pays.

Un rapport d'expertise de l'ONU sur l'EI, publié en juillet, évalue le nombre actuel de jihadistes en Irak et en Syrie "de l'ordre de 1.500 à 3.000 combattants."

En Irak, les "activités" de l'EI restent "largement contenues", souligne le rapport tout en précisant que le groupe "reste capable de mener des attaques sporadiques et percutantes. Il opère en petits détachements, n'excédant pas cinq membres dans les zones au relief difficile".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.