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Irak: deux gardes-frontières tués dans des "tirs" imputés au PKK (officiel)


Vendredi 24 janvier 2025 à 14h14

Erbil (Irak), 24 jan 2025 (AFP) — Deux gardes-frontières irakiens au Kurdistan autonome ont été tués et un troisième a été blessé vendredi dans "des tirs" de combattants kurdes turcs du PKK près de la frontière avec la Turquie, a annoncé le ministère de l'Intérieur irakien dans un communiqué.

Il s'agit là de rares heurts entre les forces de sécurité irakiennes et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), groupe classé "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.

Bagdad a durci le ton ces derniers mois contre le mouvement qui dispose de bases-arrières dans le nord, au Kurdistan autonome.

"Durant une mission de sécurisation de la bande frontalière turco-irakienne menée par les gardes-frontières (...) les forces irakiennes ont essuyé des tirs d'éléments terroristes de l'organisation interdite du PKK" dans le secteur de Zakho, a indiqué un communiqué du ministère de l'Intérieur irakien.

Le texte confirme la mort de deux gardes-frontières, précisant qu'un troisième a été blessé.

Sous couvert d'anonymat, un officier des gardes-frontières avait assuré à l'AFP qu'une "patrouille surveillant la frontière" dans un village de Zakho avait essuyé "des tirs" avant "des heurts avec des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan".

Le porte-parole du département de la Santé de Zakho, Amir Ali, a confirmé "deux morts parmi les gardes-frontières", précisant que "leurs corps (avaient) été remis à leurs familles".

Les trois hommes sont originaires de la région du Kurdistan autonome, a-t-il précisé.

Le PKK dispose de bases arrières au Kurdistan autonome d'Irak, qui accueille aussi depuis vingt-cinq ans des dizaines de bases de l'armée turque, luttant contre cette organisation.

En mars 2024, à l'issue d'une visite en Irak de hauts responsables turcs, Bagdad avait discrètement classé le PKK comme "organisation interdite".

A la mi-août, la Turquie et l'Irak ont signé un accord de coopération militaire portant sur l'installation de centres de commandement et d'entraînement communs dans le cadre de la lutte contre le PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.