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Irak: deux combattants affiliés au PKK tués par une frappe de drone turc


Mercredi 1 mars 2023 à 11h29

Erbil (Irak), 1 mars 2023 (AFP) — Deux combattants yazidis affiliés aux rebelles du PKK ont été tués mercredi dans le nord de l'Irak par une frappe de drone imputée à l'armée turque, ont annoncé les services antiterroristes du Kurdistan irakien, deux jours seulement après un bombardement similaire.

Dans la ville de Sinjar, bastion de la minorité yazidie, un "drone de l'armée turque a visé la voiture d'un responsable sécuritaire (des Unités de résistance du Sinjar) et de son garde du corps", tuant les deux hommes, selon un communiqué officiel.

L'armée turque ne commente que rarement ses bombardements en Irak. Le groupe pris pour cible mercredi est allié aux rebelles kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mouvement classé "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.

Le PKK avait annoncé le 10 février la suspension de ses "opérations" en Turquie, après le séisme meurtrier qui a frappé le pays.

Lundi déjà, trois combattants des Unités de résistance du Sinjar ont été tués par un drone de l'armée turque qui a visé leur véhicule dans la région du Sinjar, selon les services antiterroristes du Kurdistan irakien.

Illustrant la complexité des luttes impliquant une multitude d'acteurs dans le nord de l'Irak, les Unités de résistance du Sinjar furent un temps également affiliées aux ex-paramilitaires du Hachd al-Chaabi.

Ces combattants yazidis ont lutté contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) avant sa mise en déroute en 2017.

La Turquie mène régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre le PKK et ses positions dans le nord de l'Irak, notamment dans la région montagneuse du Sinjar. Ankara a aussi installé depuis 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien.

Début février, huit roquettes ont visé une base militaire turque dans le nord de l'Irak, sans faire de victimes.

En juillet 2022, des frappes d'artillerie imputées à Ankara contre une aire de loisirs du Kurdistan avaient tué neuf civils parmi lesquels des femmes et des enfants. La Turquie avait nié toute responsabilité et accusé le PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.