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Irak: des vols suspendus en raison de tirs de missiles russes vers la Syrie


Lundi 23 novembre 2015 à 11h11

Erbil (Irak), 23 nov 2015 (AFP) — L'Irak a suspendu lundi pour 48 heures les vols au départ et à l'arrivée de deux aéroports du nord du pays en raison du danger représenté par des missiles de croisière russes tirés vers la Syrie voisine.

"L'Aviation civile irakienne a décidé de suspendre tous les vols au départ et à l'arrivée des aéroports d'Erbil et de Souleimaniyeh" à partir de lundi 08H00 locales (05H00 GMT), a indiqué cette agence dans un communiqué.

Cette décision a été prise "pour protéger les voyageurs en raison du passage dans le nord de l'Irak de missiles de croisière et de bombardiers", a précisé l'aviation civile.

Les deux aéroports concernés par cette mesure sont situés dans la région autonome du Kurdistan irakien.

"Il existe des inquiétudes pour la sécurité des avions et des passagers en raison de missiles russes" tirés vers la Syrie, a déclaré le directeur général de l'aéroport d'Erbil, Talar Faeq.

Le directeur de l'aéroport de Souleimaniyeh, Tahir Abdullah, a confirmé que tous les vols depuis et vers Bagdad ainsi que ceux en provenance ou à destination des pays voisins et européens "ont été interrompus".

Cette mesure a été prise "en raison de l'intensification des attaques de missiles russes contre des fiefs de Daech (acronyme de l'organisation jihadiste Etat islamique) en Syrie", a-t-il ajouté.

La Russie a commencé à mener des frappes aériennes en Syrie le 30 septembre en soutien au régime du président syrien Bachar al-Assad. Vendredi, elle a indiqué avoir tiré 18 missiles de croisière vers la Syrie depuis ses navires de guerre dans la Mer Caspienne.

Une coalition internationale menée par les États-Unis mène également des frappes aériennes en Irak et en Syrie contre des positions de l'organisation jihadiste État islamique (EI).

Le porte-parole de la coalition, le colonel Steve Warren, a toutefois indiqué à l'AFP que ces opérations, menées depuis août 2014, ne sont pas à l'origine de la suspension des vols civils décidée par les autorités irakiennes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.