
Lundi 14 decembre 2009 à 14h53
KIRKOUK (Irak), 14 déc 2009 (AFP) — Des malfaiteurs en treillis des services de sécurité irakiens et parlant kurde ont pénétré lundi dans la plus grande banque de Kirkouk (nord) en affirmant poursuivre un kamikaze avant de dévaliser l'établissement, ont affirmé la police et des témoins.
Arrivés vers 13H00 (10H00 GMT) à bord de trois voitures tout-terrain, "des hommes en uniforme faisant semblant d'être très nerveux ont indiqué aux quatre gardes de faction à l'extérieur qu'ils étaient aux trousses d'un kamikaze se trouvant à l'intérieur de la banque Rachid", a expliqué à l'AFP le général Tourhan Youssef, chef de la police de la province de Kirkouk.
"Ils ont suivi les quatre gardes à l'intérieur avant de les menotter. Ils ont demandé au directeur adjoint les clés de la salle des coffres mais il leur a répondu que le directeur les avait et qu'il avait déjà quitté l'établissement", a-t-il ajouté.
Ils ont enfermé les employés, les gardes et les clients dans une pièce et ont raflé ce qu'il y avait sur les comptoirs, soit un butin relativement maigre de 26 millions de dinars (22.000 dollars) avant de partir.
Le général a confié que les gardes, dépendant du ministère de l'Intérieur, "n'étaient pas très professionnels, il n'y avait pas de caméra de surveillance et le système d'alarme reliant l'établissement au poste de police était hors service".
Cette banque, qui se trouve à 500 mètres du gouvernorat dans le centre de la ville, située à 240 km au nord de Bagdad, distribue les salaires des fonctionnaires, des employés de la compagnie du pétrole du nord (NOC), des policiers et des militaires.
Férial Ali, directrice de l'administration de la banque, a indiqué à l'AFP que "les gangsters, qui parlaient kurde, ont fait semblant d'arrêter un des leurs en le plaquant au sol. Ils nous ont pris nos téléphones portables mais ne nous ont fait aucun mal".
"Heureusement que le directeur n'était pas présent car sinon il se seraient emparés de milliards de dinars et de millions de dollars", a-t-elle dit.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.