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Irak: des députés kurdes exigent l'exécution d'"Ali le chimique"


Lundi 26 novembre 2007 à 14h27

BAGDAD, 22 nov 2007 (AFP) — Des députés kurdes irakiens ont exigé lundi, au cours d'une session du Parlement, la pendaison d'"Ali le chimique" et de deux autres dignitaires du régime de Saddam Hussein, condamnés à mort en juin pour leur rôle dans la répression contre les Kurdes dans les années 1990.

"Le report de ces exécutions est une violation de la Constitution", a estimé le député kurde Shaheed Jabar.

"Que les Etats Unis refusent de remettre les condamnés à la justice irakienne est une autre violation des principes de la justice", a-t-il accusé.

Ali Hassan al-Majid, dit "Ali le chimique", l'ancien directeur-adjoint des opérations militaires Hussein Rachid al-Tikriti, et l'ex-ministre de la Défense Sultan Hachem al-Taï ont été condamnés à mort par la justice irakienne pour leur responsabilité dans la répression de la rébellion kurde (campagne Anfal 1987-1988), qui avait fait près de 180.000 morts.

Plusieurs obstacles importants, à la fois légaux et politiques, empêchent depuis l'exécution des trois hommes, aujourd'hui sous la garde de l'armée américaine.

"Ce problème doit être réglé rapidement. Personne, ni aucun parti, n'a le droit d'interférer en empêchant l'exécution des condamnés", a déclaré pour sa part le député Mahmoud Othman.

"Le Conseil présidentiel (composé du président Jalal Talabani et des deux vice-présidents irakiens) doit expliquer clairement devant les représentants du peuple pourquoi il s'oppose aux exécutions", a ajouté le député chiite Ali al-Ala.

Cousin de Saddam Hussein, Ali Hassan al-Majid, dont le surnom vient de sa prédilection pour les armes chimiques, était l'un des plus proches collaborateurs de l'ex-dictateur (lui-même exécuté en décembre 2006), et l'un des derniers dignitaires du régime saddamiste encore en vie.

De nombreuses voix se sont élevées ces dernières semaines au Kurdistan pour réclamer sa pendaison, ainsi que celle de ses deux co-accusés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.