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Irak: des commandants négocient un retrait kurde des zones disputées


Samedi 28 octobre 2017 à 12h54

Bagdad, 28 oct 2017 (AFP) — De hauts responsables militaires irakiens et kurdes négociaient samedi un retrait des peshmergas des zones disputées d'Irak lors d'une journée de trêve accordée par Bagdad, a indiqué à l'AFP le porte-parole du Premier ministre Haider al-Abadi.

"La principale mission de ce comité technique conjoint est de permettre le déploiement sans violence des troupes fédérales le long des frontières", a expliqué à l'AFP Saad al-Hadithi.

"Des commandants des forces fédérales et peshmergas se réunissent pour mener ce redéploiement de façon pacifique et humaine", a-t-il ajouté.

Le 25 septembre, le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani organisait en grandes pompes un référendum d'indépendance.

Depuis, la crise n'a cessé de s'envenimer entre Erbil et Bagdad. Le 16 octobre, les forces gouvernementales et paramilitaires irakiennes sont entrées en mouvement pour reprendre l'ensemble des zones disputées, c'est-à-dire réclamées à la fois par le gouvernement local kurde et Bagdad.

Elles dépendent, selon la Constitution, du pouvoir central de Bagdad mais leur statut doit encore être discuté au cours de négociations à venir. Toutefois, depuis l'invasion emmenée par les Etats-Unis de 2003 et plus encore dans le chaos créé en 2014 par la percée jihadiste, les peshmergas y ont de fait pris le contrôle.

En deux semaines, Bagdad a repris le contrôle de leur quasi-totalité et était désormais engagé dans de violents combats contre les peshmergas dans le nord, aux confins des territoires irakien, turc et syrien.

Après une première trêve, une seconde a été décrétée vendredi soir par M. Abadi, pour une durée de 24 heures. Elle est censée donner le temps à ce comité de personnalités irakiennes et kurdes de négocier un retour sans violence à la "ligne bleue" de 2003, qui délimite le Kurdistan irakien aux trois provinces de Dohouk (nord-ouest), Erbil (nord) et Souleimaniyeh (nord-est), selon M. Hadithi.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.