
Mardi 3 janvier 2012 à 17h30
BAGDAD, 3 jan 2012 (AFP) — L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé mardi un mois de décembre "noir" pour la liberté de la presse dans la région autonome irakienne du Kurdistan (nord) après une série d'incidents violents et une "vague d'arrestations de journalistes en dehors de tout cadre légal".
Ces incidents se sont produits suite à l'attaque, le 2 décembre 2011, de salons de massage et de magasins vendant de l'alcool à Zakho, près d'Erbil (320 km au nord de Bagdad), relate l'ONG dans un communiqué.
Par la suite, des bâtiments du parti Union islamique du Kurdistan ont été incendiés, tout comme ceux de médias affiliés à ce parti, souligne RSF.
"Cinq locaux abritant des médias (ont été) incendiés, vandalisés ou pris pour cible" et "12 journalistes interpellés ou incarcérés en dehors de tout cadre légal", souligne le communiqué. "Plus d'une quinzaine d'agressions" ont aussi été recensées.
RSF note que le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a mis en place le 4 décembre une commission d'enquête dont elle salue "le travail" et "les conclusions".
L'ONG appelle néanmoins la justice à "faire son travail" au sujet de ces "violations délibérées de la liberté d'informer, en contradiction avec les dispositions juridiques et constitutionnelles en vigueur en Irak et dans la région autonome du Kurdistan irakien".
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), une organisation basée à New York, avait classé en juin dernier pour la quatrième année consécutive l'Irak en tête des pays dans lesquels des journalistes sont pris pour cible et où les autorités locales ne veulent pas ou ne peuvent pas mettre la main sur les auteurs de ces meurtres.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.