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Irak: Barzani affirme le caractère kurde de Kirkouk lors de sa première visite


Vendredi 8 août 2008 à 20h45

KIRKOUK (Irak), 8 août 2008 (AFP) — Le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a affirmé vendredi le caractère "kurde" de Kirkouk lors de sa première visite dans cette ville depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003.

"Je suis venu transmettre un message de paix à Kirkouk qui est à la fois une ville du Kurdistan et d'Irak", a-t-il affirmé aux journalistes lors de sa visite de quelques heures qui a été boycottée par les représentants du Front turcoman irakien et du "Bloc arabe uni" .

"J'ai invité à cette réunion des personnalités qui ne sont pas d'accord avec nous mais elles ne sont pas venues. En tout cas, ils ne représentent pas tous les Arabes et les Turcomans de la ville et quand ils seront prêts au dialogue nous le serons aussi", a-t-il dit aux journalistes.

Située à 250 kilomètres au nord de Bagdad, Kirkouk avait été placée par l'ancien président Saddam Hussein hors du Kurdistan irakien, une région indépendante de facto depuis 1991. Alors que les Kurdes ont aujourd'hui consolidé leur pouvoir au sein du nouvel Irak, ils exigent son rattachement à leur région autonome, située à une cinquantaine de km plus au nord.

M. Barzani a insisté sur le fait que la solution au problème de cette ville doit se faire selon l'article 140 de la constitution irakienne. Elle prévoit la tenue d'un référendum après que des mesures auront été prises pour annuler les conséquences de l'arabisation forcée menée par Saddam Hussein dans cette région riche en pétrole.

"Toutes les composantes de cette ville doivent vivre ensemble car est fini le temps où le fort pouvait manger le faible. Je suis venu ici pour dissiper la peur et assainir l'atmosphère entre les différentes composantes", a-t-il encore dit.

C'est le problème posé par Kirkouk qui a empêché le vote de la loi électorale permettant la tenue des élections provinciales initialement prévue le 1er octobre.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.