Page Précédente

Irak: au moins six combattants kurdes tués dans un attentat (responsable)


Samedi 13 septembre 2008 à 12h23

BAQOUBA (Irak), 13 sept 2008 (AFP) — Au moins six peshmergas, les forces militaires du Kurdistan irakien, ont été tués et six blessés samedi dans un attentat à la bombe à l'ouest de Khanaqine, au nord-est de Bagdad, a indiqué à l'AFP un responsable militaire kurde.

"Six peshmergas ont été tués, dont le colonel chargé de la sécurité à Khanaqine, et six blessés par l'explosion d'une bombe artisanale, placée au bord de la route, au passage d'une patrouille", a déclaré Mahmoud Singaoui, représentant du président irakien Jalal Talabani auprès des peshmergas.

Cet attentat s'est produit à l'ouest de Khanaqine, une ville de la province de Diyala, frontalière de l'Iran et l'une des plus dangereuses d'Irak.

Les peshmergas sont rarement la cible d'attentats en Irak.

Une crise avait éclaté en août entre l'armée irakienne et les peshmergas sur la présence de ces derniers dans la région de Diyala.

Le 15 août, les dirigeants kurdes avaient finalement accepté de retirer, à la demande du gouvernement irakien leurs troupes de Diyala, où quelque 4.000 combattants kurdes étaient déployés depuis près de deux ans.

L'armée irakienne avait aussi dit son intention de chasser les partis politiques kurdes des bâtiments publics qu'ils occupaient depuis 2003, ce qui avait déclenché la colère des Kurdes.

Située près de la province du Kurdistan (nord), la zone septentrionale de Diyala est habitée en majorité par des Kurdes chiites, et les dirigeants kurdes affirment qu'elle faisait partie du Kurdistan.

Près de 175.000 personnes vivent dans la municipalité de Khanaqine.

Durant la politique d'arabisation de l'ancien président sunnite Saddam Hussein, dans les années 1980, un grande nombre de Kurdes chiites avaient été déplacés par le force et ils ne sont revenus qu'à la chute du régime en 2003.

En juin 2006, le conseil municipal de Khanaqine avait demandé que la région soit intégrée au Kurdistan. La région compte des champs pétroliers qui produisent 16.000 barils par jour.

Le Kurdistan, dans le nord de l'Irak, est une région autonome de facto depuis 1991. Les unités des peshmergas assurent sa défense et la région est régie par une présidence provinciale dirigée par le chef kurde Massoud Barzani, un gouvernement et un parlement.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.