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Irak: attaques dans la province disputée de Kirkouk, six morts


Mardi 27 novembre 2012 à 10h15

KIRKOUK (Irak), 27 nov 2012 (AFP) — Six personnes ont été tuées mardi dans des attaques dans des zones kurdes et d'autres à majorité arabe dans la ville pétrolière disputée de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, selon des sources de sécurité et médicale.

Ces attaques surviennent alors que des responsables du gouvernement fédéral et de la région autonome du Kurdistan tentent de faire baisser les tensions dans les zones disputées du nord de l'Irak.

Deux personnes sont mortes et sept on été blessées dans l'explosion d'une voiture piégée près du club de jeunes du Parti démocratique du Kurdistan, un des deux principaux partis de la région autonome, dans un secteur kurde de l'est de Kirkouk, selon un responsable de la Sécurité.

Dix minutes plus tard, une autre voiture piégée explosait dans une zone kurde du nord-est de la ville, tuant un membre des forces de sécurité kurdes et blessant quatre autres personnes, de même source.

Et l'explosion d'une troisième voiture piégée dans le nord de la ville a fait un mort et blessé cinq personnes dont des membres des forces de sécurité kurdes.

Dans le même temps, deux bombes posées sur le bord d'une route ont fait deux morts, dont un policier, et un blessé dans une localité à majorité arabe à une cinquantaine de km à l'est de Kirkouk.

Dr Nabil Youssef de l'Hôpital général de Kirkouk a confirmé le bilan de six morts dans ces attaques.

Egalement mardi, six bombes posées en bord de route ont blessé dans la localité disputée de Touz Khourmatou, deux membres des forces de sécurité, a indiqué le lieutenant-colonel de police Khaled al-Bayati.

De hauts responsables de la sécurité du gouvernement central et du Kurdistan ont convenu lundi de poursuivre leurs discussions pour faire baisser les tensions.

Des responsables de Bagdad et d'Erbil se sont mutuellement accusés d'avoir renforcé leur dispositif militaire dans la région.

En plus de ces différends territoriaux, Bagdad et Erbil s'affrontent sur d'autres dossiers comme celui de l'exploitation des hydrocarbures. Le gouvernement irakien reproche ainsi au Kurdistan de signer des contrats avec des compagnies pétrolières étrangères en se passant de son accord.

Le président du Parlement irakien, Oussama Al-Noujaifi, mène depuis le 21 novembre des discussions pour tenter de calmer la situation. Il a plusieurs fois prévenu que cette crise risquait de mener à la guerre civile.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.