Samedi 18 octobre 2025 à 11h35
Bagdad, 18 oct 2025 (AFP) — Des hommes armés ont tiré samedi avant l'aube sur le bureau d'un candidat sunnite aux législatives irakiennes, faisant deux blessés, trois jours après l'assassinat d'un autre candidat, a indiqué une source de sécurité.
L'attaque contre le bureau du candidat Mouthanna al-Azzawi s'est produite dans la région de Youssoufia, à 25 km au sud de la capitale Bagdad, a déclaré cette source à l'AFP. Elle a blessé deux gardes du corps et les assaillants ont pris la fuite.
M. Azzawi, membre du Conseil provincial de Bagdad, a "condamné fermement l'attaque lâche" sur sa page Facebook. "Ces actes ne nous empêcheront pas de continuer à servir notre peuple."
"Les agresseurs seront punis pour leurs actes tôt ou tard", a ajouté le candidat, membre d'une coalition de petits partis et de personnalités sunnites présidée par Mouthanna al-Samarraï.
Mercredi, le candidat Safaa al-Mashhadani, qui était également membre du conseil provincial de Bagdad, a été tué dans l'explosion d'un engin explosif placé sous sa voiture à Tarmiya, à 40 km au nord de la capitale.
Il se présentait aux législatives sous l'étiquette de l'une des plus grandes coalitions sunnites participant aux élections du 11 novembre et dirigée par Khamis al-Khanjar et le président du Parlement Mahmoud al-Mashhadani.
Cette coalition avait dénoncé un "crime lâche" commis selon elle dans le cadre de "la politique d'exclusion et de trahison menée par des forces armées incontrôlées qui cherchent à faire taire les voix nationales libres".
Le Premier ministre d'Irak, pays à majorité chiite, Mohamed Chia al-Soudani, a ordonné l'ouverture d'une enquête sur l'attentat contre Safaa al-Mashhadani et l'arrestation de ses auteurs.
Le Parlement irakien, composé de 329 membres, est dominé par une coalition de partis chiites pro-iraniens.
Les élections de novembre sont les sixièmes organisées depuis l'invasion américaine de l'Irak en 2003 qui a renversé le président Saddam Hussein.
Selon le système de partage du pouvoir en vigueur depuis, la fonction de Premier ministre revient traditionnellement à un musulman chiite, celle de président à un Kurde et celle de chef du Parlement à un musulman sunnite.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.