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Irak: "Ali le Chimique" toujours détenu par l'armée américaine


Mercredi 5 mars 2008 à 15h18

BAGDAD, 5 mars 2008 (AFP) — Ali Hassan al-Majid, bras droit de Saddam Hussein condamné à mort par la justice irakienne, est toujours détenu par l'armée américaine, cinq jours après l'accord du Conseil présidentiel irakien à sa future exécution, a annoncé le commandement américain dans ce pays.

"Nous attendons de recevoir la requête officielle du gouvernement irakien pour le remettre", a indiqué mercredi au cours d'une conférence de presse le porte-parole de l'armée américaine en Irak, le général Kevin Bergner.

Ali Hassan al-Majid, surnommé "Ali le chimique" en raison sa prédilection pour les armes chimiques, et deux autres co-accusés avaient été condamnés en juin 2007 par la justice irakienne pour "génocide" contre les Kurdes dans les années 1980.

Vendredi, le président Jalal Talabani et les deux vice-présidents du pays, réunis au sein du Conseil présidentiel, ont approuvé la condamnation à mort d'Al-Majid. Aucune date n'a encore été rendue publique pour la pendaison du condamné, qui pourrait être mise en application d'ici fin mars selon la loi.

Cousin de Saddam Hussein, Ali Hassan al-Majid, 66 ans, était l'un des plus proches collaborateurs de l'ancien président, lui-même exécuté en décembre 2006.

Selon la loi irakienne, Al-Majid et les deux autres condamnés, l'ancien directeur-adjoint des opérations militaires, Hussein Rachid al-Tikriti, et l'ex-ministre de la Défense, Sultan Hachem al-Taï, auraient dû être pendus au maximum 30 jours après la confirmation de la sentence par la Cour suprême, le 4 septembre dernier, soit le 4 octobre.

Mais l'application de la sentence avait été repoussée à plusieurs reprises, contre l'avis du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, le président Talabani et le vice-président Tarek al-Hachemi refusant alors d'approuver l'ordre d'exécution.

Les responsables américains ont refusé jusqu'à présent de les remettre aux autorités irakiennes, arguant de questions légales non résolues.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.