Page Précédente

Irak: accrochages entre soldats et forces kurdes à Kirkouk, 2 morts


Lundi 25 avril 2011 à 21h49

KIRKOUK (Irak), 25 avr 2011 (AFP) — Deux membres des forces de sécurité kurdes ont été tués et quatre personnes blessées dans un accrochage lundi avec des soldats irakiens dans la ville pétrolière de Kirkouk, à 240 km au nord de Bagdad, ont annoncé des responsables.

Le pouvoir central de Bagdad et le gouvernement régional du Kurdistan (nord) revendiquent cette ville multiethnique et multiconfessionnelle alors que les responsables américains ont répété que cette question était une bombe à retardement si elle n'était pas résolue.

Pour circonscrire l'affaire, les responsables de la sécurité ont aussitôt déclaré qu'il s'agissait d'un accident qui ne pouvait être assimilé à un conflit entre forces irakiennes et kurdes.

"Deux assayech (sécurité intérieure kurde) ont été tués et quatre personnes blessées -deux assayech et deux policiers- dans les heurts", a déclaré à l'AFP l'adjoint au chef de la police de la province, le général Tourhan Abdelrahman. Quatre soldats irakiens ont été arrêtés et une enquête a été ouverte, selon le chef, le général Jamal Taher Bakr.

Un officier de police à Kirkouk a confié à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que les militaires irakiens patrouillaient dans un quartier proche d'une permanence du Parti démocratique kurde (PDK) de Massoud Barzani, quand ils ont été bloqués par un officier kurde en civil et qu'une dispute a éclaté. Les gardes du bureau du PDK s'en sont mêlés et il y a eu des tirs des deux côtés.

Le général Bakr a confirmé la présence d'une patrouille de l'armée dans la ville, qui est normalement contrôlée par la police, sans plus d'explications.

En outre, trois ouvriers turcs, originaires d'Istanbul, enlevés le 15 février dans leur maison à Kirkouk, ont été libérés lundi par une opération des forces de l'ordre, a annoncé le colonel Samir Abdel Karim, chef de la 12e division de l'armée.

Les trois hommes, dont les ravisseurs réclamaient une rançon de 1,5 million de dollars, ont raconté avoir été torturés, insultés et nourris seulement un jour sur deux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.