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Irak: 81 blessés, dont 9 par balles, dans une manifestation au Kurdistan


Lundi 18 avril 2011 à 21h35

SOULEIMANIYEH (Irak), 18 avr 2011 (AFP) — Quatre-vingt-une personnes ont été blessées, dont neuf par balles, lundi, au second jour de heurts entre manifestants et forces de sécurité à Souleimaniyeh, deuxième ville du Kurdistan irakien, a indiqué à l'AFP Ricot Hama Rachid, directeur de l'hôpital public.

"Quatre-vingt-une personnes ont été blessées, dont neuf par balles. Des membres des forces de sécurité figurent par les blessés", a dit le médecin.

Les heurts ont eu lieu sur la rue Peeramard, dans le centre de Souleimaniyeh, une ville située à 270 km au nord de Bagdad où des manifestations ont lieu quasi-quotidiennement depuis le 17 février.

Le Dr Rachid avait fait état de 31 blessés dimanche, dont 9 par balles, sur cette même rue.

Les forces de sécurité ont encerclé la rue, ont indiqué des témoins, selon qui ces forces ont mis le feu à un podium pour empêcher les leaders de la contestation d'exprimer leurs revendications.

Le fait de tirer à balles réelles sur les manifestants "ne les arrêtera pas et le gouvernement verra des manifestations encore plus grandes dans les prochains jours", a déclaré à l'AFP Babaker Hussein, membre du parti d'opposition Goran.

Mais selon un porte-parole de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), l'un des deux partis gouvernant le Kurdistan irakien, l'opposition est venue prête à en découdre avec les services de sécurité.

"C'était planifié par les partis d'opposition, et nous connaissions leurs annonces", a dit Azad Jandiyany.

Les manifestants réclament la démission du gouvernement régional, la lutte contre la corruption et des poursuites judiciaires contre les responsables de la mort de trois jeunes manifestants tués en février dans des accrochages avec les forces de sécurité et des gardes du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), l'un des deux grands partis traditionnels du Kurdistan.

Cinq personnes ont été tuées, dont deux policiers, et plus d'une centaine ont été blessées depuis le début des manifestations.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.