Jeudi 11 février 2010 à 15h18
SOULEIMANIYEH (Irak), 11 fév 2010 (AFP) — Une force commune de 1.350 soldats irakiens, américains et de pechmergas patrouille depuis le début du mois dans les zones disputées du nord de l'Irak, foyer de tensions entre Arabes et Kurdes, a affirmé jeudi un porte-parole du Kurdistan irakien.
"Une force de 1.350 hommes, répartis à part égale entre forces américaines, irakiennes et pechmergas, est déployée dans les zones disputées des provinces de Ninive, Kirkouk et Diyala", a affirmé à l'AFP Jabbar Yawar, porte-parole du ministère des pechmergas (forces de sécurité kurdes) de la région autonome du Kurdistan.
En dehors de la riche province pétrolière de Kirkouk, onze "territoires dont disputés" dont sept dans la région de Ninive, deux dans le gouvernorat de Diyala, un dans la province de Salaheddine et un dans celle de Souleimaniyeh.
Ces régions sont l'objet de conflits, à la suite de mouvements de populations ordonnés par Saddam Hussein et après que les forces kurdes ont pris le contrôle d'une partie des provinces de Kirkouk, Ninive et Diyala. Leur présence a suscité une forte animosité des populations arabes et turcomanes.
La moitié de la force commune est déployée dans la région de Ninive, dont Mossoul est la capitale. Une majorité d'Arabes sunnites fait face à une minorité kurde.
En dehors d'un centre de coordination, il existe selon M. Yawar 15 points de contrôle dans les zones disputées où sont affectés dans chacun à part égale 45 hommes.
Concernant la riche province pétrolière de Kirkouk, que les Kurdes veulent annexer, le porte-parole des pechmergas a confié qu'un "bataillon avait été formé et qu'il était composé de trois compagnies de 110 membres chacune où travaillent ensemble les pechmergas, l'armée américaine et l'armée irakienne".
Enfin, dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, "il y a cinq postes de contrôle aux entrées des districts disputés et dans chacun d'eux sont postés 15 pechmergas, 15 soldats irakiens et 15 soldats américains", a-t-il précisé. En outre, il existe un centre de coordination formé de trois membres de chaque composante", a-t-il dit.
"L'objectif de cette force commune est de contrôler la situation sécuritaire spécialement aux entrées des régions disputées. Elle agira pour empêcher les terroristes d'y pénétrer et éviter que chaque force fasse des opérations séparées", dit-il.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.