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Intenses combats alors que l'armée turque approche d'un camp du PKK en Irak


Mardi 26 février 2008 à 09h54

AMADIYAH (Irak), 26 fév 2008 (AFP) — Les troupes turques étaient engagées dans d'intenses combats avec les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l'Irak alors qu'elles s'approchaient d'un des principaux camps des séparatistes, ont affirmé mardi des sources locales à l'AFP.

Des membres des forces armées kurdes de la région autonome du nord de l'Irak ont déclaré que des combats intenses se poursuivaient sans interruption depuis dimanche soir autour du camp de Zap, que les troupes turques soutenues par des tirs d'artillerie et une couverture aérienne s'efforçaient de conquérir.

Le camp, située dans une profonde vallée à six kilomètres de la frontière turque, est un des principaux points de passage utilisés par les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour s'infiltrer en Turquie et y mener des actions.

Les affrontements se poursuivaient aussi depuis lundi soir dans la région montagneuse de Hakurk, plus à l'est, où l'armée turque a déposé des troupes par hélicoptère tandis que des hélicoptères d'attaque bombardaient des positions du PKK, selon ces sources.

L'attaque avait été précédée lundi par des bombardements du camp de Hakurk, un des principaux bastions du PKK, proche de la frontière iranienne et à une vingtaine de kilomètres de la frontière turque.

L'armée turque a lancé jeudi soir une vaste opération terrestre dans le nord de l'Irak pour en déloger les rebelles du PKK qui y sont retranchés et utilisent la région comme une base arrière pour leurs actions en Turquie.

Au moins 153 rebelles kurdes et 17 soldats turcs ont été tués jusque là, selon l'armée turque.

Ankara estime à environ 4.000 le nombre de rebelles retranchés dans le nord de l'Irak. Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 37.000 morts depuis le début en 1984 de l'insurrection du PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.