Dimanche 3 septembre 2006 à 13h19
DIYARBAKIR (Turquie), 3 sept 2006 (AFP) — Un soldat turc, blessé samedi soir par une mine dans le sud-est de la Turquie, a succombé dimanche à ses blessures à l'hôpital, portant à huit le bilan de soldats turcs tués dans des attaques attribuées aux rebelles séparatistes kurdes ces 24 dernières heures.
Il avait été grièvement blessé lorsqu'il avait sauté lors d'une mission de patrouille sur une mine placée par des rebelles kurdes avec son sergent, tué sur le coup, a rapporté l'agence de presse Anatolie.
L'incident qui a également fait quatre blessés dans les rangs de l'armée, s'est produit près de la petite ville de Dicle, dans la province de Diyarbakir, la plus importante de l'Anatolie du sud-est peuplée majoritairement de Kurdes, selon des sources officielles.
Trois autres incidents ont eu lieu tard vendredi et samedi dans l'Est et le Sud-est entre des membres du parti interdit des travailleurs du Kurdistan (PKK) et forces de sécurité qui ont coûté la vie à six autres soldats turcs, dont un officier, et blessant deux autres.
Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis.
Au moins 98 militants du PKK et 74 membres des forces de sécurité sont morts dans les violences qui se sont multipliées cette année, selon un décompte de l'AFP.
Des milliers de membres du PKK se sont installés au Kurdistan irakien depuis 1999, date de l'instauration d'un cessez-le-feu unilatéral après l'arrestation par la Turquie du chef du mouvement, Abdullah Öcalan, qui purge actuellement une peine de prison à vie dans le nord-ouest de Turquie.
Ce cessez-le-feu a pris fin en juin 2004. Les incidents entre le PKK et forces de sécurité turques se sont multipliés depuis.
Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 37.000 morts depuis le début de la rébellion armée du PKK en 1984.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.