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Grèce: 145 migrants secourus sur la frontière terrestre avec la Turquie


Jeudi 22 juin 2023 à 18h09

Athènes, 22 juin 2023 (AFP) — Les autorités grecques ont secouru jeudi 145 migrants bloqués sur un îlot du fleuve Evros qui marque la frontière avec la Turquie voisine, passage habituel des personnes fuyant guerre et pauvreté à destination de l'Europe.

Selon une unité de la section grecque de la Croix rouge présente à l'opération, les migrants dont 45 femmes et 30 enfants, "sont en bon état", a indiqué l'Agence de presse grecque, Ana.

Les migrants, dont l'identité n'a pas été révélée pour l'instant, ont été abandonnés sur cet ilôt par des trafiquants en provenance de la Turquie, selon un communiqué de la police grecque.

"Ce n'est pas la première fois que les passeurs poussent les migrants vers le territoire grec", a indiqué à l'AFP Panayiotis Harelas, président des garde-frontières grecs.

Aux frontières extérieures de l'UE, Athènes accuse souvent Ankara de laisser les migrants passer en Grèce.

Début juin lors d'une opération similaire dans la même zone, 91 personnes dont de nombreux yazidis - une minorité kurdophone vivant majoritairement en Irak - avaient été secourus par les autorités grecques.

Des milliers de migrants, venant essentiellement de Syrie, d'Afghanistan et du Pakistan, sont entrés en Grèce ces dernières années depuis les frontières maritimes et terrestres avec la Turquie.

Suivant une politique migratoire stricte, la Grèce a intensifié avec l'aide de l'Agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, les patrouilles en mer Égée entre la Grèce et la Turquie.

Sur la frontière terrestre d'Evros, le gouvernement conservateur sortant, crédité selon les sondages de remporter les élections du 25 juin, a promis de prolonger une clôture métallique de 5 mètres de haut déjà construite sur 38 kilomètres le long du fleuve.

Malgré ce vis sécuritaire, les drames migratoires se poursuivent dans cette région de la Méditerranée orientale: le 14 juin, un bateau vétuste a chaviré et coulé au large de Pylos en Péloponnèse (sud) noyant 82 personnes tandis que des "centaines" d'autres seraient portées disparues, selon des témoignages de certains de 104 rescapés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.