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Gaza: les écologistes demandent au gouvernement un débat à l'Assemblée "sur la situation au Proche-Orient"


Mercredi 19 mars 2025 à 11h46

Paris, 19 mars 2025 (AFP) — Le groupe écologiste à l'Assemblée a demandé au gouvernement la tenue d'un débat au Parlement "sur la situation au Proche-Orient", à l'aune de la reprise depuis mardi des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, et des "changemements géopolitiques majeurs" dans la région.

"La reprise des bombardements fait suite à de multiples décisions mettant en danger la vie des Palestiniens : arrêt de l'aide humanitaire, privation d'électricité, destruction de camps de réfugiés. Face à cela, la France, attachée au droit à l'autodétermination des peuples, ne peut rester sans agir", a écrit mardi la présidente du groupe Cyrielle Chatelain dans un courrier à François Bayrou.

Elle demande la tenue d'un débat en application de l'article 50-1 de la Constitution, qui dispose que le gouvernement peut faire une déclaration devant une chambre du Parlement, suivie d'un débat avec ou sans vote à la fin.

"Ces violences interviennent après que Donald Trump a présenté un projet profondément scandaleux visant à déplacer deux millions de Gazaouis hors de leurs pays et à placer Gaza sous contrôle américain. Ce projet porte en lui le risque d'un nettoyage ethnique", argue encore la députée de l'Isère.

Ces bombardements, condamnés par la France, sont les plus violents depuis le début de la trêve le 19 janvier. Selon le ministère de la Santé du Hamas ils ont fait 413 morts dans la nuit de lundi à mardi, puis 13 nouvelles victimes dans la nuit de mardi à mercredi.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que "désormais", les négociations sur la libération des otages "ne se dérouleront que sous le feu".

Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du Hamas, 58 restent retenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Au-delà de la situation à Gaza, les écologistes justifient la nécessité d'un débat par les "changements géopolitiques majeurs avec la chute du régime Assad et le processus de transition en Syrie", ses "conséquences pour la stabilité du Liban" et "pour l'avenir de nos alliés kurdes".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.