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Frappe en Irak: les autorités kurdes rejettent les accusations d'Ankara


Mercredi 20 septembre 2023 à 19h13

Souleimaniyeh (Irak), 20 sept 2023 (AFP) — Les autorités du Kurdistan d'Irak ont démenti mercredi les allégations turques sur une présence de combattants kurdes turcs et syriens à l'aérodrome visé par une attaque de drone attribuée à Ankara.

Lundi, une frappe de drone a visé l'aérodrome d'Arbat, près de Souleimaniyeh, faisant trois morts parmi les membres des forces des services antiterroristes du Kurdistan d'Irak (nord). Les autorités à Bagdad ont pointé du doigt la Turquie pour cette rare attaque contre des forces régulières.

L'armée turque mène souvent des opérations dans le nord de l'Irak contre les combattants kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Elle a en outre lancé en Syrie voisine des offensives contre les YPG, les Unités de protection du peuple kurde. Les deux groupes sont classés organisations "terroristes" par Ankara.

Sans toutefois reconnaître ouvertement sa responsabilité dans la frappe de lundi, Ankara a accusé les forces à l'aéroport d'Arbat de s'entraîner avec des "terroristes du PKK/YPG".

"Les martyrs et les blessés étaient tous des membres des forces antiterroristes. Il n'y avait aucune autre force à l'aéroport, si ce n'est les forces des services antiterroristes", a répliqué le vice-Premier ministre du Kurdistan autonome Kubad Talabani.

Il a qualifié la frappe de "précédent dangereux car elle visait une force officielle irakienne du Kurdistan".

M. Talabani s'exprimait en recevant le représentant au Kurdistan de l'Union européenne, Torkild Byg, selon le site d'information en ligne de son parti, l'Union patriotique du Kurdistan.

En avril, l'Irak a accusé Ankara d'avoir mené un "bombardement" aux abords de l'aéroport de Souleimaniyeh, pendant que s'y trouvaient des soldats américains et le commandant d'une alliance syrienne arabo-kurde alliée à Washington, les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.