Samedi 23 janvier 2010 à 11h05
BONIFACIO (France), 23 jan 2010 (AFP) — Plus de 120 migrants, affirmant être des Kurdes de Syrie et découverts vendredi sur une plage de Corse, île française de la Méditerranée, ont été transférés samedi vers des centres de rétention où leur situation sera examinée au cas par cas, selon les autorités.
Jamais cette île, située au nord de la Sardaigne (Italie), n'avait été confrontée à une telle arrivée de clandestins, d'après les autorités corses.
Excluant que la Corse devienne une destination pour les migrants comme l'île italienne de Lampedusa, le ministre français de l'Immigration Eric Besson a annoncé vendredi qu'il allait proposer à l'Union européenne un sommet de crise sur l'immigration clandestine.
123 personnes (57 hommes, 28 femmes et 38 enfants) ont été emmenées samedi matin à bord d'autocars militaires vers une base aérienne du nord de l'île, à environ 80 km de Bonifacio, pour être transportées vers des centres de rétention pour migrants clandestins, a indiqué le maire de Bonifacio Jean-Charles Orsucci.
Une femme victime d'un léger malaise a été transportée un peu plus tard dans un fourgon de gendarmerie.
Selon une source proche du dossier, ils pourraient être installés dans des grandes villes du continent (territoire français hors Corse), comme Marseille (sud) ou Lyon (centre-est). Le ministère de l'Immigration a indiqué que chaque clandestin bénéficierait "d'une évaluation individuelle de sa situation".
Le groupe avait été découvert vendredi sur une plage de l'extrême sud de la Corse où ils ont été emmenés par cargo, selon les autorités locales.
Dépourvus de documents d'identité, ils affirment être des Kurdes en provenance de Syrie, selon le représentant de l'Etat en Corse, Stéphane Bouillon.
Le transfèrement des clandestins s'est déroulé sans incident majeur, selon le maire de Bonifacio.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.