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Formation d'un bataillon de 150 femmes kurdes (militants)


Samedi 23 février 2013 à 16h45

BEYROUTH, 23 fév 2013 (AFP) — Les Kurdes de Syrie ont récemment formé dans la province d'Alep (nord) leur premier bataillon de femmes, avec environ 150 recrues, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), relevant le rôle grandissant des femmes dans les combats en Syrie.

Cette annonce intervient quelques jours après la conclusion d'un accord entre les rebelles et les milices kurdes pour cesser leurs combats meurtriers.

"Les comités populaires kurdes ont formé un bataillon composé de quelques 150 femmes, baptisé le bataillon de Rokan", en référence à une combattante kurde, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), en diffusant une photo montrant des femmes en treillis en rang devant leur chef.

"C'est le premier bataillon de femmes qui combat avec les rebelles, les forces du régime et les milices kurdes", a souligné Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

Le Parti de l'Union démocratique kurde (PYD), la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie), est "dirigée par une femme, Asia Abdallah", a rappelé M. Abdel Rahmane.

"Les femmes se battent sur tous les fronts maintenant" et "jouent un rôle majeur dans les combats en Syrie", a-t-il insisté.

Les deux millions de Kurdes de Syrie, qui vivent pour la plupart dans le nord et le nord-est du pays, ont longtemps cherché à rester à l'écart du conflit, même si les rebelles les ont accusés de faire le jeu du régime.

La Turquie avait aussi accusé Damas d'avoir "confié" au PYD plusieurs zones du nord syrien, près de la frontière, et dénoncé une mesure "dirigée contre" Ankara.

En janvier, les forces du régime syrien avaient créé la première unité féminine des Forces de défense nationale, une force paramilitaire qui compte 450 combattantes engagée pour lutter contre la rébellion.

Les militants anti-régime ont pour leur part diffusé des photos montrant des femmes combattant avec les rebelles, et dans la province de Damas, la rébellion a une femme pour porte-parole, Samara a-Quwatli.

Dans la ville côtière de Lattaquié, une militante jointe par l'AFP via internet a déclaré que des femmes, moins soumises aux contrôles des barrages du régime, transportaient souvent des armes, de la nourriture et des médicaments pour les rebelles.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.