Lundi 12 mars 2012 à 18h40
PARIS, 12 mars 2012 (AFP) — Cinq personnes arrêtées dans la région de Reims, dans le cadre d'une enquête antiterroriste sur des tentatives d'extorsion de fonds pour le financement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont été mises en examen et l'une d'elles écrouée, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Au total, sept personnes avaient été interpellées mardi par la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la PJ de Reims dans le cadre d'une information judiciaire conduite par le juge Thierry Fragnoli portant en particulier sur une tentative d'extorsion de fonds sur un restaurateur.
Deux ont été libérées à la fin de leur garde à vue.
Les cinq autres ont été mises en examen vendredi pour association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste, financement du terrorisme et tentative d'extorsion, a-t-on précisé. Un mandat de dépôt a été décidé pour l'une d'elles, tandis que les quatre autres ont été placées sous contrôle judiciaire.
Dans un dossier similaire de financement du PKK, quatre personnes avaient été mises en examen et trois d'entre elles placées en détention provisoire en février. L'enquête avait également été ouverte à la suite de plaintes pour extorsion de fonds censés servir au financement du PKK.
Le PKK, considéré comme un mouvement terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, a déclenché en 1984 une rébellion sécessionniste dans le sud-est de la Turquie, région pauvre et sous-développée, peuplée majoritairement de Kurdes.
Ce conflit a fait plus de 45.000 morts depuis cette date, selon l'armée.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.