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Evacuation par la police des 16 Kurdes en grève de la faim à Montpellier


Vendredi 30 mars 2007 à 22h53

MONTPELLIER, 30 mars 2007 (AFP) — Des policiers ont évacué de force vendredi soir seize Kurdes de Turquie qui observaient à Montpellier (sud) une grève de la faim depuis 29 jours pour obtenir la régularisation de leur situation, a annoncé un membre du comité de soutien aux grévistes, joint par l'AFP.

Les grévistes de la faim, quatorze hommes et deux femmes âgés de 22 à 48 ans, tous sans papiers et travaillant au noir, en France pour certains depuis plus de dix ans, demandent "une régularisation de leur situation à titre humanitaire et un droit au travail".

"Au lieu de cela, on leur a proposé une autorisation provisoire de séjour sans droit au travail" qui peut être retirée à tout moment, a expliqué le comité de soutien.

La tension est montée d'un cran vendredi soir dans le local où se trouvaient les grévistes de la faim lorsque des policiers ont apporté une lettre du préfet pour chacun d'entre eux, a précisé le comité de soutien.

Dans la lettre, le préfet, Michel Thénault, prenait acte "de la fin du mouvement" affirmant que la préfecture allait avoir le temps nécessaire à l'examen de leur situation et précisant qu'en attendant, ils étaient "autorisés à rester sur territoire français".

Selon le comité de soutien, des grévistes ont lancé des projectiles dans le local, faisant éclater des vitres.

Des policiers ont pris position autour du local et les grévistes de la faim, très faibles, ont été transportés à l'hôpital, sous les cris de "régularisation immédiate" des membres du comité de soutien et d'habitants du quartier.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.