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Espagne: le chef d'un petit parti d'extrême gauche détenu pour liens avec le PKK


Vendredi 29 janvier 2016 à 18h49

Madrid, 29 jan 2016 (AFP) — Le chef d'un petit parti espagnol d'extrême gauche, soupçonné d'avoir recruté des combattants pour le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a été placé en détention provisoire vendredi, a-t-on appris de source judiciaire.

Le juge a également interdit pour un an les activités de ce parti, Reconstruction communiste, en ordonnant la fermeture de ses locaux à Madrid et Valence, selon la même source.

Son secrétaire général a été placé en détention provisoire pour "appartenance à une organisation criminelle en collaboration avec une organisation terroriste", et "détention d'explosifs".

Le ministère de l'Intérieur avait annoncé l'arrestation mercredi de huit Espagnols liés à ce parti et d'un Turc, "soupçonnés de recruter pour le compte du PKK", combattu par l'armée en Turquie et considéré comme une organisation terroriste par l'Union européenne depuis 2011.

L'homme de nationalité turque, présenté comme "un contact du PKK" en Espagne, a été laissé en liberté tout comme sept autres suspects.

La justice leur a cependant imposé le paiement d'une caution ou des mesures de contrôle judiciaire, avec confiscation de passeport et interdiction de quitter le territoire.

Selon la presse espagnole, ce dossier serait lié aux interpellations récentes, en Espagne, de deux jeunes de retour de Syrie où ils étaient partis combattre dans les rangs des milices kurdes contre le groupe Etat islamique.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.