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Erdogan promet aux Kurdes qui désarment de pouvoir quitter librement la Turquie


Mardi 22 janvier 2013 à 13h47

ANKARA, 22 jan 2013 (AFP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a promis mardi aux combattants kurdes qu'ils pourraient quitter librement la Turquie s'ils le souhaitent et déposent les armes, réaffirmant sa détermination à négocier la fin du conflit avec le groupe séparatiste du PKK qui a fait 45.000 morts en 30 ans.

Mais il a également répété que l'armée continuera "à combattre les terroristes (...) sans concession", pour ceux des Kurdes qui continueraient la lutte armée.

"Si vous êtes sincère et honnête, vous déposez vos armes", a lancé Erdogan à l'adresse du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), devant des députés de son Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, au pouvoir depuis 2002.

"Si vous ne voulez pas vivre ici, vous êtes libre d'aller dans n'importe quel autre pays. Nous vous assurons que (...) nous ferons de notre mieux pour ne pas laisser se reproduire ce qui s'est déroulé à nos frontières par le passé", a-t-il ajouté.

M. Erdogan faisait allusion aux affrontements entre les forces de sécurité turques et le PKK, qui se produisent quand des groupes de combattants kurdes tentent de franchir la frontière pour rejoindre leurs bases arrières dans le nord de l'Irak.

Ankara a reconnu qu'un nouveau round de négociations se tenait entre les services secrets turcs et le leader du PKK emprisonné, Abdullah Öcalan, en vue d'un désarmement de la rébellion séparatiste.

M. Erdogan a répété mardi que son gouvernement était en faveur de la paix, avec ceux qui désarmeront.

"Nos curs sont ouverts à nos frères kurdes. Nous n'avons pas largué de bombes sur eux. Nous larguons des bombes sur les terroristes", a-t-il martelé, concluant: "Nous persisterons à combattre les terroristes aujourd'hui et demain, il n'y aura aucune concession".

Le PKK, mouvement interdit, combat le gouvernement d'Ankara depuis 1984 pour obtenir l'autonomie d'une région dans le sud-est peuplée majoritairement de Kurdes. Il est considéré comme une "organisation terroriste" par Ankara et de nombreux pays occidentaux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.