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Erdogan ne dit pas quand les raids contre le PKK en Irak cesseront


Lundi 14 janvier 2008 à 14h36

MADRID, 14 jan 2008 (AFP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré lundi à Madrid ne pas être en mesure de dire quand l'armée turque cesserait ses interventions militaires, commencées en décembre, contre les rebelles kurdes dans le nord de l'Irak.

"Nous espérons que ce combat contre le terrorisme s'achèvera bientôt mais nous ne savons pas combien de temps il va encore durer", a déclaré M. Erdogan lors d'une rencontre avec la presse.

"En Afghanistan il y a aussi des forces étrangères en train de combattre le terrorisme et elles ne peuvent pas dire non plus combien de temps elles vont devoir rester là-bas", a-t-il ajouté.

M. Erdogan a déclaré que le seul objectif de la Turquie dans ces attaques était d'éliminer les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), basés dans les zones montagneuses du nord de l'Irak, estimant à 4.000 le nombre de "terroristes" qui s'entraînent actuellement dans des camps de la région.

"Notre seul objectif est d'éliminer les terroristes. Nous avons la technologie et les services de renseignement nécessaires pour le faire sans blesser les civils", a-t-il assuré.

Confronté à une intensification des violences des séparatistes du PKK, l'armée turque a mené plusieurs raids aériens et une opération terrestre de faible ampleur contre ces derniers dans le nord de l'Irak depuis décembre.

Ankara avait obtenu en octobre l'autorisation du Parlement turc d'intervenir militairement dans le nord de l'Irak, utilisé par les rebelles comme une base arrière pour leurs opérations dans le sud-est anatolien dont la population est en majorité kurde.

Selon l'état-major turc, entre 150 et 175 rebelles ont été tués lors du premier raid le 16 décembre, qui a détruit quelque 200 cibles, dont des bases de commandement, d'entraînement et de logistique, des caches, des batteries anti-aériennes et des dépôts de munitions du PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.