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Erdogan: la démocratie sonnera le glas de la rébellion kurde


Samedi 24 novembre 2007 à 12h46

ANKARA, 24 nov 2007 (AFP) — L'amélioration des droits démocratiques de la communauté kurde diminuera le soutien au séparatisme et mettra fin à l'existence du groupe rebelle du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a estimé samedi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

M. Erdogan, dans un discours télévisé prononcé lors d'une réunion de son parti de la Justice et du Développement à Kizilcahamam, près d'Ankara, a précisé que son pays avait atteint une "étape critique" dans sa lutte contre les séparatistes du PKK et que les rebelles étaient "assiégés de toutes parts" grâce au soutien international.

"Un climat de liberté est l'ennemi de la violence et du terrorisme", a ajouté le Premier ministre. "Maintenons donc la démocratie pluraliste et renforçons le climat de liberté afin d'obtenir un résultat décisif dans la lutte contre le terrorisme", a encore affirmé M. Erdogan.

"Cherchons ensemble les moyens de gagner la population au lieu de nous l'aliéner", a-t-il proposé.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'UE, a engagé une lutte armée depuis 1984 pour obtenir l'autonomie de l'est et du sud-est de la Turquie dont la population est en majorité kurde. Les affrontements entre les rebelles kurdes et l'armée turque ont fait plus de 37.000 morts.

La Turquie menace d'intervenir militairement dans le nord de l'Irak contre le PKK, qui utilise cette région comme base arrière pour des opérations dans le sud-est anatolien, peuplé majoritairement de Kurdes.

M. Erdogan a toutefois affirmé récemment qu'Ankara n'aurait pas immédiatement recours à des opérations transfrontalières, autorisées le mois dernier par une motion parlementaire.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.